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Le 26 janvier 1911, Ludwig passe boire un verre à Strasbourg peu avant midi.

Il pousse la porte de l’estaminet PITON et se joint à un petit groupe de copains, Émile MATHIS, Ernest FRIDERICH et Félix KORTZ, tous francophiles.

Ils parlent en français, ce qui agace prodigieusement un officier prussien qui tente de conclure avec une jeune fille délurée au bar.

Ernest FRIDERICH lui dit que le patron est énervé.

Pour tenter de rivaliser avec Nice, Monaco a organisé du 21 au 25 janvier,  un rallye partant de différents points en Europe et arrivant sur le Rocher.

Deux Bugatti ont participé, un type 15 conduit par M. Huet au départ de Paris (1020km) et un type 13 au départ de Boulogne-Sur-Mer (1270 km) conduite  par A. Guindle.

Ils ont été classés 12 et 14e, le règlement étant incompréhensible même par les membres du jury.

C’est tout de même une bonne opération pour BUGATTI qui ainsi se fait connaitre, mais la fusée avant droite de la  type 13 s’est cassée en heurtant un trottoir et il faut la réparer avant la parade du dimanche 29 janvier.

FRIDERICH devait partir à MONACO, malheureusement, il a perdu ses papiers et ne peut se rendre en France. Ludwig a l’habitude de conduire des voyageurs de BADEN-BADEN à MONACO par la Suisse et l’Italie, avec sa Lorraine-Dietrich, mais il ne l’a jamais fait en hiver. Il va se renseigner.

Ses contacts en Suisse et Italie lui indiquent que les routes sont praticables, le col du Gothard n’est ouvert que deux heures par jour et exige une traction animale pour les deux derniers kilomètres.

Il passe à Molsheim récupérer la pièce et s’entretenir avec Ettore BUGATTI qui lui donne les dernières précisions pour le réglage du carrossage positif du train avant,  en tirant d’une manière moins importante les fusées vers l’extérieur. En effet, dans ce rallye les voitures sont carrossées et donc plus lourdes.

Le lendemain, 27 janvier à six heures, Ludwig quitte la Krutenau, passe Sélestat, Colmar, la longue ligne droite de Sainte Croix en Plaine, puis la frontière suisse à Bâle.

Sa route se poursuit sans encombre et il arrive au pied du Gothard avant midi. La montée du col, en première, se passe bien, la température fraiche de janvier empêchant le moteur de chauffer. Il peste en voyant la barrière à deux kilomètres du col. Il fait remarquer aux bouviers suisses qu’il n’y a pas de neige sur la route, mais ils répliquent que c’est le règlement…

Il arrive à Milan en fin d’après-midi et passe la nuit à son hôtel habituel.

Le 28 janvier, il rejoint MONACO et se rend au garage convenu pour faire la réparation, et le lendemain Arnold Guingle parade sans problème dans les rues de la principauté.

 

 

 

 

 

 

 

Tag(s) : #Roman Belle Epoque
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